L’histoire de Bassoues

L’histoire de Bassoues

L’évolution du village au cours des siècles.

Très ancienne communauté d’habitants, un « Castrum » (petite agglomération fortifiée), existait vraisemblablement bien avant le Xème siècle. Une antique forêt porte d’ailleurs encore le nom du dieu romain MARS : la forêt du Marsoulès.

La légende de Saint Fris : Entre mythe et réalité

 

En 732, l’armée d’Abder Rhaman, battue à Poitiers par Charles Martel, reflue vers les Pyrénées. Elle suit l’antique chemin de crête « la Ténarèze » qui relie la Garonne au col de Rioumajou, au-dessus de Bielsa en Espagne, quand ici au lieu-dit « l’Etendard », son arrière-garde se heurte à une petite troupe de Francs commandée par un certain Fris, fils de Rabbod, roi des Frisons et neveu de Charles Martel.

Le combat s’engage, les Francs sont victorieux, mais au cours de l’action, Fris est frappé d’une flèche. Son cheval l’emporte loin du champ de bataille, sur les bords de la petite rivière « la Guiroue » où le héros expire. Ses compagnons l’ensevelissent sur place.

Si le souvenir du combat contre les infidèles restait vivace pour la population, l’emplacement de la tombe, lui, était ignoré. Quelques deux cents ans plus tard, un paysan du lieu fut fort intrigué par le comportement d’une de ses vaches: jamais cette bête ne prenait de nourriture et pourtant elle était la plus belle du troupeau. Il la surveille et constata qu’elle allait lécher une pierre dissimulée dans les broussailles. Le paysan dégagea la pierre et découvrit un sarcophage.

Un prince de légende

Ayant soulevé le couvercle, il se trouva en présence du corps d’un guerrier encore recouvert de son armure, avec son casque et toutes ses armes. Une fontaine jaillit du sol à l’instant même ; alors l’homme se souvenant de la bataille qui s’était jadis livrée ici, ne douta pas un seul instant qu’il venait de découvrir les reliques de Fris, le Saint martyr, mort pour défendre la chrétienté.

Avec ses voisins accourus, il décida de lui donner un tombeau plus digne de lui et de l’amener à quelques centaines de mètres de là, au lieu dit « Tapia » où était une petite église.

Le jour du transfert arrivé, en présence d’une grande foule, le sarcophage fut hissé sur un char auquel était attelé les bœufs les plus beaux et les plus forts du pays. A la stupéfaction générale, ils furent pourtant incapable d’ébranler le char.

Alors quelqu’un suggéra d’atteler la vachette qui venait lécher la pierre. Seule et sans effort apparent, elle amena sa charge jusqu’à l’église de « la Tapia » où le sarcophage fut déposé.

Depuis les miracles se succédèrent et les pèlerins accouraient.

L’histoire du village au cours des siècles.

Saint Fris n’est peut être qu’une légende, mais la bataille qu’il livra contre les Sarrasins, sa mort glorieuse à l’issue du combat, les nombreux miracles qu’il accomplit par la suite et le culte fervent que le vouait la population, font qu’il est entièrement lié à l’histoire de Bassoues et à la prospérité de ce petit village.

Très ancienne communauté d’habitants, un « castrum » (petite agglomération fortifiée), existait vraisemblablement bien avant le Xe siècle.

Une antique forêt porte d’ailleurs encore le nom du dieu romain MARS: la forêt du Marsoulès.

En novembre 1020, Raymond, seigneur de Bassoues, fit donation de l’église de St Fris aux moines de Pessan, à condition que fût bâti un couvent de bénédictins (aujourd’hui disparu) près du tombeau du saint: la Basilique Saint Fris.

Ce couvent fut occupé par les moines, mais plusieurs fois dévasté, et les religieux maltraités.

En 1270, un seul moine occupant les lieux, ces derniers furent données à l’Archevêque d’Auch AMANIEU II d’Armagnac.

Un Acte de 1283 désigne le lieu de Bassoues sous le nom de paroisse de Saint Fris.

Devenu seigneur de Bassoues, AMANIEU II donna des lettres de coutumes aux habitants en 1295, peu de temps après la fondation de la Bastide. Son successeur, l’Archevêque et Cardinale Arnaud AUBERT, neveu du Pape INNOCENT VI, fit construire les murs d’enceinte et le donjon, achevé en 1371.

Ce n’est qu’en 1510 que l’Eglise Notre-Dame, située au cœur de la bastide, sera consacrée église paroissiale.

C’est au XVIe siècle, que le cardinal de Clermond-Lodève, fit élever la halle et qu’il embellit la basilique de deux portails Renaissance.

C’est sur les ruines de l’ancien château qu’au XVIIe siècle, Monsieur Lamothe-Houdancour, fit construire le corps du château actuel.

Siège d’une justice royale jusqu’à la révolution, Bassoues fut également chef lieu du canton jusqu’en 1801.

Aujourd’hui à l’ombre de son Donjon et de ses prestigieux fantômes, paisible commune du canton de Montesquiou, Bassoues d’Armagnac fait vivre son passé grâce à son chemin de randonnée de 6km et grâce à ses habitants qui portent en dans leur cœur la glorieuse histoire de leur lointain mais prestigieux passé.